beware of the devil, my friend, for his evil schemes are subtle and numerous

Publié le par tibou

Aujourd'hui, Satan est entré dans la maison.


Il fait froid. Sombre. Le vent souffle et se glisse dans chaque interstice de cette maison mal isolée pour me siffler dans les oreilles et me glacer les os. A la télé, étrangement allumée, un mélange de Droopy et d'ado de 14 ans en pleine de crise de ''Le monde il me déteste alors je l'encule à sec, mais je mets une capote avant parce que je suis un petit être délicat '' s'avale 3 valium avant d'ouvrir grand sa bouche pour laisser passer une sorte de barrissement, qui tient autant du cri de l'éléphant de mer frustré de s'être fait piquer toutes les femelles du coin et essayant de se soulager solitairement à l'aide de ses nageoires (souhaitons pour lui qu'il ait travaillé sa souplesse) que du martellement d'un pic vert tentant de sortir de ce okiohug de tronc de meeeeeerde l'asticot dodu qui s'y est douillettement niché.


Pas de doute, je suis devant la Starac'.


L'angoisse m'étreint. Je me sens déjà différent. Mes neurones se réassemblent dans ma tête, je peux presque les voir, hystériques, dansant la gigue, tombant raides devant les ondes maléfiques transmises par le mutant dans la boîte.


Il est temps d'agir. Je plonge.


La télécommande est à 4 mètres. C'est une question de 10e de secondes avant que je sois changé à jamais. Ma vie future s'étale devant mes yeux. Au moment où, dans le paroxysme du cauchemar, je me vois ouvrir un skyblog où je montrerais ma plastique de culturiste (et où je m'appellerais Izbul, tiens, pourquoi pas), ma main frôle, puis étreint convulsivement le boîtier de plastique noir, seul garant de mon salut. Mes mains sont moites. Elles glissent sur les touches, alors que je commence à convulser dans d'atroces souffrances. Mes membres obéissent difficilement, mais, dans un dernier sursaut de lucidité, je réussis à rassembler mes maigres dernières forces et à appuyer sur une touche. Laquelle, je n'en ai aucune idée. Je n'en ai cure. J'explose la télécommande. L'hystérie décuple les forces, dit-on. j'en paierai le prix plus tard, je le sais, mais pour l'instant, la seule chose qui m'importe, c'est que le truc vaguement humain et hurlant dans le poste est remplacé par un chauve en costard cravate m'informant qu'il reste une schlitte dans les Vosges, et que c'est une femme qui la conduit, ou un truc du genre.


Je suis sur France trois Lorraine, c'est les infos.


Je m'écroule sur le parquet flottant, haletant, en sueur, la main douloureuse, la tête comme un compteur à gaz. Hurlant d'un rire salvateur et soulagé.


Comment je lui ai niqué sa gueule, à Satan.


C'est à ce moment que mon frère entre, avec mon neveu de 7 mois que je dois garder tout le week-end


_ Salut gamin, bon, je te préviens, le gosse a la crève et une conjonctivite. Et j'ai oublié les couches, faudra en acheter. Allez, bye.


Satan, tu le fous à la porte, il entre par la fenêtre. Le gosse me regarde en chouinant. Son oeil droit est laiteux, une espèce de mucus blanchâtre en sort.


Je sens déjà que ça me gratte l'oeil.


L'enculé.

Publié dans la Bête immonde

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A
kikoo tibou je kiffe grave ton blog, <br /> asv?  t'as msn?<br />  
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T
aaaaah, Satan, sors de ce corps !!
C
un pti proverbe pour le fun :<br /> "Qui mange un oignon, rote comme un demon"
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C
en même temps, c'est ta faute, fallait pas allumer tf1, c'est le Mal
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T
cépamoijérienfé! Encore un coup du démon...
C
Excellente note Tibou, je me suis marré comme un ane (ou un fow, c'est selon) à la lecture.<br /> Enculé de Satan de sa mère la pute bourgeoise que ca fait du bien d'ecrire des saloperies :o)
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C
hahaha bien fait! ( je sais pas pourquoi mais ça t'apprendra)
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T
je me suis vengé : ce matin, je lui ai pris la température.